dimanche 26 avril 2009

*2

Parmi les sentiments que je considère comme les plus désagréables, il y a la frustration et l'impuissance. Ces deux sentiments se mêlent parfois en société, lorsque l'on voit un ami, une connaissance voire un inconnu se faire du mal, se détruire physiquement, mentalement et parfois même d'un point de vue relationnel. On assiste doucement, passifs malgré nous à une descente aux enfers qui nous fait mal à leur place. On imagine avec crainte leur futur, un futur plus ou moins catastrophique si rien ne change.

On aurait envie de crier notre colère face à cette autodestruction. De les aider, de leur faire réaliser ce qu'ils font et ce qu'ils sont. On voudrait agir tout simplement. Mais on se retrouve avec cette phrase qui me stoppe net : "C'est ma vie, pas la tienne" ou "Je me mêle pas de ta vie, alors ne te mêle de la mienne" ou encore d'autres dans le même genre.

Je n'arrive pas à m'en foutre. Je n'arrive pas à me désintéresser de la situation dans laquelle ils vivent. Je n'y peux rien, je suis comme ça.
Je croise presque tous les jours des gens que je considère "dans une mauvaise pente". Mais deux cas particuliers me rendent dingue.

Le premier cas est celui d'une jeune blogueuse (c'est ici). Je l'ai découverte il y a quelques semaines en recherchant des témoignages ou des interviews d'anorexiques sans être dans le voyeurisme. Juste pour essayer de comprendre et savoir comment elles en étaient venues là.
Je suis tombé sur ce blog, blog de pro-ana. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, ce sont des jeunes filles très majoritairement mais aussi parfois des garçons qui, schématiquement prennent l'anorexie pour un mode de vie.
Donc on voit par le blog jour après jour son rapport à la nourriture (les "purgations", les privations) pour atteindre un poids "idéal" (qui est bien entendu bien trop mince) par des morceaux parfois très crus mais en même temps très sensibles et doux. Tout simplement affreux.
On remarque que ce sont des jeunes filles souvent sensibles, perdues, victimes d'une société d'apparence où les minces sont idolâtrées...

Le second, mes proches le connaissent. Il a été la "star" de mon blog précédent, il s'agit bien entendu de Greg. Avec lui c'est complexe, j'alterne des moments d'indifférence; de contentement presque sadique, sorte de vengeance pour ce qu'il m'a fait; mais aussi et c'est le cas à l'heure actuelle de l'inquiétude et de la tristesse pour ce qu'il est devenu et ce qu'il risque de devenir, lui qui n'est pas idiot, lui qui pouvait prétendre à un meilleur avenir...
J'ai l'impression qu'il ne se rend pas compte qu'il peut avoir de mauvaises fréquentations, que sa vie est en train de mal virer, qu'il est peut-être en train de tout perdre...

Je devrais m'en foutre, je sais, mais je n'y arrive pas...

2 commentaires:

  1. S'inquiéter c'est normal mais fait attention à toi...
    Niveau sentiments, relationnel, tout ça, t'as l'air toujours aussi confus...

    RépondreSupprimer
  2. OUI, j'suis d'accord avec Enzan...fais attention à toi!!

    RépondreSupprimer