mercredi 19 août 2009

*16

Parfois, j'ai l'impression que la vie est une véritable pièce de théâtre découpée en Actes et Scènes, dont la durée et la longueur sont évidemment très variables. Mais le plus surprenant, de mon point de vue, est la distribution qui est plus qu'originale. Je m'explique : chaque personne est à la fois personnage principal qui subit des exigences, mais aussi l'auteur que l'on coécrit avec le Hasard (que d'autres appelleront le Destin voire Dieu, mais ici n'est pas la question)

Une autre particularité de cette pièce est le fait qu'elle s'écrit jour après jour, mois après mois et que le point final s'écrit au moment de notre mort. Je pense qu'il est également possible qu'un épilogue de même qu'une préface puissent s'écrire. Celle-ci pourrait se faire à partir de la relation que nous entretenions avec d'autres protagonistes. La seule difficulté de ce système réside dans la longueur de cet interminable épilogue : en effet, comme chaque relation est unique, l'objectivité vis-à-vis du personnage principal est quasiment impossible.

Cette oeuvre est également d'une grande qualité, encore meilleure que les meilleures pièces du théâtre Elisabethain, car elle mélange dans un ordre de temps variable tous les genres : tragique, comique, dramatique, morale, etc...sauf le fantastique et le merveilleux malheureusement (quoique, parfois...)

Tout comme les classiques, tous les personnages ne sont pas réguliers en ce concerne l'importance qu'ils ont dans l'oeuvre finale. Certains sont fondamentaux mais n'apparaissent que dans une scène ou dans un acte; d'autres apparaissent, disparaissent, et réapparaissent selon les actes, les scènes sans parfois de réelles explications. Ainsi va la vie.

Mais la chose la plus intéressante, contre la presque toute-puissance du hasard sur l'histoire, réside dans notre libre arbitre et notre relatif pouvoir de mise en forme de l'oeuvre. Nous pouvons a priori choisir où se déroule l'action, choisir qui sont les autres protagonistes que nous souhaitons voir disparaître ou réapparaître et organiser un maximum sa vie. Et nous pouvons sentir, parfois avec force, le passage à un nouvel épisode (ce qui est évidemment mon cas en ce moment, à quelques semaines de mon départ)

Telle est la façon dont je vois la vie du haut de mes 19ans...

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